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L'anéantissement du mal

Mardi 24 Février 2009 | 20h25   Vue : 6007 fois
 
 
 
 



      Dans leur marche pacifique à travers le désert, d'Égypte au Mont Sinaï, les Enfants d'Israël furent un jour attaqués soudainement par une tribu guerrière et féroce, celle des Amalékites.

      C'était une lâche agression contre un peuple qui venait de retrouver sa liberté après des siècles d'esclavage et de souffrances. Par cette attaque perfide qu'aucune provocation ne justifiait, les Amalékites montraient qu'ils n'avaient aucun sentiment humain. Ce fut un acte de pure méchanceté comparable à la morsure d'un serpent, laquelle ne rapporte rien au reptile, mais tue la victime.

      Dans la bataille qui s'ensuivit, 'Amalèk fut défait mais non anéanti. Dieu nous ordonna de se souvenir de cette lâche agression et, quand le moment viendrait, supprimer 'Amalèk de la surface de la terre ; car, aussi longtemps qu'il sera permis aux Amalékites d'exister, il ne pourra y avoir de paix dans le monde. Cet ennemi avait attaqué les Enfants d'Israël à Réfidime aussitôt après les doutes qu'ils firent entendre en ces termes : " Dieu est-Il ou non parmi nous " ?

      Cette agression a été pour nous une leçon qui malheureusement s'est répétée à plusieurs reprises dans notre histoire. Chaque fois que nous commençons à douter de Dieu et à nous éloigner de Ses commandements, apparaît 'Amalèk.

      Hamane fut un descendant direct d'Agag, le roi des Amalékites épargné par le Roi Chaoul et mis à mort par le prophète Chmouèl. Ce fut la plus grande transgression du roi Chaoul que d'avoir eu pitié du chef des Amalékites, lui donnant ainsi la possibilité d'engendrer encore beaucoup d'Amalékites comme lui.

      Hamane fut l'un d'eux, et le Livre d'Esther souligne le fait avec insistance à plusieurs reprises. Où le Roi Chaoul faillit, son descendant Mordékhaï réussit. Cependant, la chute de Hamane ne signifiait pas la fin des Amalékites. Nombreux sont ceux qui survécurent jusqu'à nos jours ; ils continuaient à nous causer bien des ennuis. Hitler était l'un des pires qui eussent jamais existé. Et bien que lui aussi ait reçu, comme Hamane, le châtiment qu'il méritait, d'autres Amalékites demeurent encore impunis. Dieu nous a commandé de ne point oublier le mal que nous ont fait subir les Amalékites, et d'effacer jusqu'à leur souvenir de la surface de la terre.

      A Pourim, pendant l'office du matin, nous lisons la section de la Tora qui relate l'attaque de 'Amalèk (Exode, 17:8).

      Et le Chabbate précédant Pourim, nous lisons une section supplémentaire spéciale de la Tora (Deutéronome, 25:17) commençant par : " Souviens-toi de ce que 'Amalèk t'a fait", et ce Chabbate est appelé Chabbate Parachate Zakhor (ce dernier mot signifiant " souviens-toi "). Pourquoi devons-nous nous souvenir de ce que 'Amalèk nous a fait ? Pourquoi ne devons-nous pas pardonner et oublier dans ce cas ? La vengeance n'est-elle pas défendue par la Tora ?

      Certes la Tora nous défend de nous venger : "Tu n'haïras pas ton frère dans ton coeur ... Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas pas de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même, je suis l'Éternel " (Lévitique, 19:17-18). Il nous est défendu de nourrir un grief quelconque contre nos semblables. Il nous est défendu non seulement de blesser, d'insulter ou de fâcher qui que ce soit, mais même de le haïr dans notre coeur, fut-ce sans manifestation apparente.

      Pourquoi nous est-il alors commandé de nous souvenir de ce que 'Amalèk nous a fait ?

      Et, comme si elle ne se fiait pas à notre nature encline à la bonté et au pardon, la Tora répète une fois encore le commandement : N'oublie pas !

      En effet, il n'est pas de nation au monde plus compatissante et portée au pardon que le peuple juif, en dépit du fait - peut-être à cause de lui - que nous avons été persécutés et torturés pendant des siècles, et que jusqu'à ce jour nous comptons, hélas ! Plus d'ennemis que des amis.


Samuel Ibn Nagréla
      Vous souvenez-vous de l'histoire de Samuel Ibn Nagréla, le grand homme d'État et poète juif qui vécut en Espagne il y a environ neuf cents ans ? Il était le Vizir du roi de Grenade, et un jour qu'il accompagnait ce dernier pour faire le tour de la ville, il fut maudit, en présence du roi, par un homme.

      Le roi ordonna à Samuel de châtier l'offenseur en lui coupant sa méchante langue. Mais le Vizir juif n'en fit rien et même traita son ennemi avec bonté. La même langue qui avait proféré auparavant des malédictions ne tarissait pas maintenant en bénédictions à l'adresse du vizir miséricordieux.

      A quelque temps de là, le roi vint à nouveau à rencontrer l'offenseur ; il fut surpris de constater que Samuel ne l'avait point châtié, désobéissant ainsi à l'ordre donné. Il manda ce dernier et le somma de s'expliquer. Samuel répondit alors : " Non seulement je lui ai arraché sa méchante langue, mais je l'ai remplacée par une bonne ".

      Le besoin de vengeance est une passion dont les racines plongent profondément dans la nature de l'homme, et qui est difficile à vaincre.

      Mais La Tora nous commande de la soumettre jusqu'à la réduire à un niveau acceptable (Exode, 23:4-5).

      Nos Sages du Talmud nous enseignent, dans le cas où nous serions en même temps en présence d'un ennemi et d'un ami qui se trouveraient tous deux dans le malheur, qu'il faut porter secours à l'ennemi d'abord, à l'ami ensuite, justement parce que nous pourrions être enclins à faire le contraire. Voici comment nous avons été entraînés à être les fils miséricordieux du Dieu Miséricordieux.


Le Roi Chaoul lors de sa victoire contre 'Amalèk
      Toutefois, dans le cas de 'Amalèk il nous est commandé de nous rappeler de ce qu'il nous a fait, et d'effacer son souvenir de la surface de la terre.

      Celui qui est prêt à pardonner à un assassin n'est pas bon et miséricordieux ; il est précisément le contraire : nous entendons par là qu'il n'apprécie pas à sa juste valeur la vie humaine. Les hommes de cette sorte ne profèrent pas un mot en faveur de la victime sans défense, mais en revanche réclament à grands cris la pitié pour le pauvre égaré qu'est l'assassin. Avoir de la compassion pour celui qui a tué plusieurs fois, équivaut à être cruel à l'égard de l'Homme. Voilà pourquoi il nous est commandé de nous souvenir de ce que 'Amalèk nous a fait.






   


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