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Sous le feu de la colère

Dimanche 27 Juillet 2008 | 12h11   Vue : 4687 fois
 
 
 
 


L'humiliation peut briser un homme. Lorsqu'elle est publique, sa victime peut même souhaiter disparaître sous terre. D'ailleurs, le Talmud (Baba Métsi'a 58b)
nous enseigne : "Humilier quelqu'un en public, c'est comme répandre son sang.
" Il y a évidemment plusieurs degrés d'humiliation, et comme le précise le Talmud:
"Tout dépend du rang de l'humiliateur et de l'humilié. "




Ancienne synagogue de Baranovitch
L'histoire suivante, relatée par R' Haïm Shapiro de Baltimore, nous fait partager les peines endurées par un Rav Rabbi Israël Ya'akov Lubchansky (décédé en 1941), pour éviter de mettre dans l'embarras quelqu'un qui, selon beaucoup, l'aurait pourtant bien mérité.

Dans la ville de Baranovitch, en Pologne, dans les années 1920-1930, il n'y avait ni électricité ni système à huile ou à pétrole pour chauffer les maisons. La seule source de chaleur de la Choule provenait du poêle adossé au mur du fond. Les malheureux mendiants qui voyageaient de ville en ville comptaient sur la chaleur de la Choule durant la nuit, car ils dormaient sur les bancs.

Le Chamach avait pour tâche d'alimenter régulièrement le poêle, afin que ceux qui venaient étudier à la Choule le soir, et ceux qui arrivaient très tôt le matin - avant l'aube - pour étudier ou dire des Téhillim (Psaumes), soient au chaud.



Poêle à l'ancienne
Mais bien souvent hélas, le Chamach négligeait ses devoirs, et petit à petit, les mendiants qui arrivaient en ville prirent l'habitude de se servir eux-mêmes dans la pile de bois que le Chamach laissait à côté du poêle, pour remplir le ventre de celui-ci.

Mais lorsqu'il n'y avait pas de mendiants de passage, ou que ceux qui dormaient dans la Choule étaient paresseux, le lendemain matin celle-ci était glaciale. Les fidèles réprimandaient alors le Chamach.

Rabbi Israël Ya'akov Lubchansky était le Rav de Baranovitch. Afin de protéger le Chamach, il quittait sa maison très tôt le matin, alors qu'il faisait encore nuit dehors, pour aller à la Choule, ramasser du bois, l'empiler dans le poêle, allumer le feu et souffler sur les braises, tout cela afin que les Mitpalélim (gens qui viennent pour prier) soient bien au chaud à l'aube.

Au bout de quelque temps, , les gens prirent l'habitude de trouver une Choule bien chauffée le matin, et ils complimentèrent le Chamach pour la qualité et le sérieux de son travail. Ce dernier, quant à lui, pensait que c'étaient les mendiants qui, dans leur propre intérêt, maintenaient le poêle allumé.

Il acceptait néanmoins les compliments, se disant qu'après tout, c'était grâce à sa tolérance que les mendiants pouvaient dormir dans la Choule.

Par un matin d'hiver, alors qu'il faisait encore nuit dehors, Rabbi Israël Ya'akov Lubchansky vint remplir le poêle de bois, comme il le faisait chaque jour. Le Chamach qui était arrivé tôt ce jour-là, aperçut un homme qui ranimait le feu. "Bonjour", lança-t-il en se dirigeant vers le poêle. R' Israël Ya'akov savait que si le Chamach découvrait que c'était le Rav qui accomplissait en réalité les tâches qui lui incombaient normalement, sa gêne serait terrible.

C'est pourquoi il ne répondit pas. R' Israël espérait que le Chamach se remettrait tout simplement à rassembler les Sidourim et à ranger les Séfarim. Mais ce dernier se sentit offensé.

"Bonjour", cria-t-il d'un ton agressif, certain de s'adresser à un mendiant. 11 attendit une réponse. R' Israël Ya'akov continua sa tâche, approchant son visage du poêle pour être sûr que le Chamach ne le reconnaîtrait pas. S'il répondait, le Chamach saurait immédiatement à qui il avait affaire. R' Israël Ya'akov hocha simplement la tête et continua de souffler sur les braises pour ranimer le feu.


Synagogue du Rav Elhanan Wasserman Zal à Baranovitch
Dans un sursaut de colère, le Chamach s'approcha du "mendiant" et lui donna un coup de pied, poussant quasiment le Rav dans le poêle.

"Quelles sont ces manières, espèce d'ingrat? Tu ne réponds même pas quand on te parle?" Le visage de Rabbi Israël se trouvait maintenant dans le poêle, et la fumée qui emplissait ses poumons le faisait tousser et l'étouffait. Le Chamach le bouscula encore une fois avant de s'éloigner. Mais la barbe du Rav avait pris feu!

Voyant que le Chamach était parti, R' Israël Ya'akov, se retourna prestement, et, sans un mot, se précipita dehors, cachant son visage afin que personne ne le reconnaisse.

Quand R' Israël Ya'akov arriva à la choule ce matin-là avec une moitié de barbe, les gens pensèrent qu'un incident était survenu chez lui.

Ce n'est que bien plus tard, quand R' Israël eut pris le poste de Machgia'h à la Yéchiva de R' El'hanane Wasserman à Baranovitch, qu'un membre de sa famille dévoila ce qui était réellement arrivé.



Extrait du MAGUID DE JERUSALEM






   


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