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Les eaux miraculeuses

Samedi 5 Mars 2022 | 08h21   Vue : 9927 fois
 
 
 
 



S'Il avait ouvert la mer pour nous, mais ne nous avait pas fait traverser sur une terre sèche, cela nous aurait suffi (Haggadah de Péssa'h).

Les lignes que vous venez de lire sont extraites du chant Dayénou dans lequel nous énumérons, lors du Sédèr de Péssa'h, les quinze bienfaits que D.ieu nous dispensa quand Il nous libéra d'Égypte et nous choisit pour être Son Peuple.

Nous remercions D.ieu pour chacun de Ses actes séparément, reconnaissant chacun comme unique et particulier. C'est pourquoi nous disons : « S'Il nous avait fait sortir d'Égypte, mais n'avait pas puni (les Égyptiens), cela nous aurait suffi... S'Il nous avait nourri de la Manne mais ne nous avait pas donné le Chabbate, cela nous aurait suffi... » etc. Bien des commentateurs de la Haggadah sont étonnés par ce texte : qu'est-ce que cela signifie que cela nous aurait suffi que D.ieu ouvre la mer pour nous, mais ne nous fasse pas traverser sur la terre sèche ? Quel aurait été le but d'ouvrir la mer si ce ne fut pour nous permettre de la traverser et d'échapper ainsi à la poursuite des armées de Pharaon ?

De plus, les quinze actes énumérés par l'auteur de la Haggadah dans Dayénou ne constituent pas simplement une liste de miracles accomplis par D.ieu dans le processus de l'Exode (dans lequel il y en eut beaucoup d'autres), mais un développement majeur dans l'histoire Juive : l'Exode lui-même, l'ouverture de la Mer Rouge, la Manne, le Don de la Torah, l'entrée en Terre Sainte, la construction du Beth Hamikdach, ces faits ont eu un impact profond sur nos vies comme Juifs jusqu'à aujourd'hui même. Quel est donc le véritable sens de la traversée de la Mer Rouge "sur la terre sèche" ?

Chacun de nous habite dans deux mondes, des mondes qui sont aussi éloignés l'un de l'autre que deux mondes peuvent l'être. L'un est la partie révélée de notre existence : notre profession, notre famille et notre vie sociale, nos pensées et nos sentiments conscients.

Mais simultanément, nous habitons un monde caché, un monde de penchants et de désirs subconscients, de vérités connues de manière innée et de convictions profondes qui voient rarement sinon jamais le jour. Les enseignements cabalistiques et 'hassidiques se référent à ces deux mondes comme la réalité de notre terre et de notre mer. Sur terre, les choses sont au grand jour, à tel point qu'elles paraissent souvent déconnectées de leur environnement et de leur source de vie (en regardant une foule d'hommes d'affaire bien habillés avançant sur les trottoirs d'une ville en pleine effervescence, on a du mal à croire qu'ils tirent leur nourriture de la terre). Dans la mer, tout est immergé et caché. Au mieux, nous pouvons apercevoir des ombres de ce qui se passe près de la surface ; de ce qui se cache sous l'eau, nous ne voyons rien du tout.

Que se passe-t-il au niveau de l'individu qui est lui aussi une création en soi ? Il existe les « mondes révélés » qui incluent les réalités matérielles et physiques de même que ces réalités spirituelles qui sont révélées et accessibles pour nous. Mais au-delà de cette terre réside la mer mystérieuse, les strates surnaturelles de la création.

Bien de la douleur et de la frustration dans nos vies viennent du fossé entre le côté terre et le côté mer de notre personnalité. Si seulement nous pouvions concilier notre vie révélée et notre moi inconscient ! Si seulement nous pouvions reconnaître notre véritable volonté et découvrir nos aspirations les plus profondes ; si seulement les innombrables choix que nous faisons chaque jour dans notre existence terrestre pouvaient refléter ce que nous sommes réellement et ce que nous désirons véritablement !

Ceci, explique la 'Hassidout, est la signification spirituelle du « partage de la mer ». Quand D.ieu ouvrit la Mer Rouge, Il ouvrit également toutes les eaux du monde, depuis les mers physiques de la terre jusqu'aux mers individuelles de chaque âme, y compris la mer cosmique qui diffuse les plus profonds secrets de la Création

Selon les mots du Psalmiste : D.ieu transforma la mer en terre sèche; ils traversèrent la rivière à pied. Ce qui d'ordinaire est submergé et inaccessible devint manifeste et tangible, et traverser les profondeurs de son âme fut comme marcher sur la terre ferme. Après que les enfants d'Israël furent passés à travers la mer sur la terre ferme, les eaux reprirent leur cours naturel. De nouveau le monde marin fut obscurci, de nouveau le subconscient devint un lieu mystérieux et secret. Mais il y avait eu un précédent, un potentiel implanté dans nos âmes. Plus jamais la mer ne serait impénétrable, plus jamais ce qui est caché dans l'homme et ce qui est révélé ne constitueraient deux mondes séparés hermétiquement.

Avec Son ouverture des mers, D.ieu nous donna la force de pénétrer nos mers individuelles de tracer des chemins de terre sèche sur le sol des océans de nos âmes. Il nous donna ainsi la force de manifester notre moi caché dans notre vie quotidienne. Et Il transforma la mer en terre sèche, nous permettant d'aspirer à une synthèse complète entre notre essence spirituelle et notre caractère terrestre.





   


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